lampDans le secteur de l’intérim notamment, où l’emploi de cadres en management de projets a pris ces dernières années un réel essor, l’heure est à la baisse. Sur un an, le repli de la demande atteint 22 % ; c’est moins que le recul de l’emploi intérimaire dans son ensemble (- 35 %), mais c’est un signal négatif pour le secteur.Dommage, car avant la crise, l’intérim cadres avait triplé en l’espace de dix ans et concernait 20 000 personnes en France. Selon une étude réalisée par l’observatoire du travail temporaire et les représentants de la filière réunis au sein du Prisme, travailler en intérim est un choix volontaire pour 44 % des cadres intérimaires. Il est synonyme de «variété des missions», d’«adaptabilité» et d’«ouverture sur de nouvelles compétences». Autre enseignement de ce rapport, qui, malheureusement, a été réalisé avant la dégringolade du marché de l’emploi, un cadre en activité sur 10 a déjà eu une expérience de l’intérim cadres. Pour des femmes qui doivent s’adapter à la mobilité de leur conjoint ou qui souhaitent être disponibles pour leurs enfants, c’est un choix de vie pendant un laps de temps de leur carrière professionnelle. Pour les jeunes actifs à la recherche d’un premier CDI, c’est aussi un bon moyen d’entrer sur le marché du travail. Plus de 60 % des cadres portent d’ailleurs un regard positif sur cette forme d’emploi.

Malgré l’environnement actuel, que les cadres intérimaires et les aspirants à une mission en intérim ne perdent pas espoir. Car c’est peut-être grâce à la crise que cette activité pourra reprendre du poil de la bête dans les prochains mois. Selon les représentants de Prisme, «le développement des restructurations nécessite des besoins temporaires en compétences favorables à l’intérim cadres».

Le Figaro ( Christine Lagoutte)